Depuis Raymond Loewy, père de l’esthétique industrielle qui prônait dès les années 30 le fait de « mettre du beau dans l’utile », les produits qui nous entourent et nous accompagnent dans notre quotidien ont bien changé. Cependant, près d’un siècle plus tard, la quête de sens demeure un souci constant, tant pour les créateurs, qui ont à cœur de rencontrer le public à travers leurs réalisations, que pour les utilisateurs ayant le souhait légitime de satisfaire un besoin bien précis.
Entre utilité réelle ou simple gadget, outil rationnel ou objet plaisir, low-tech / hi-tech, équipement discret ou authentique bien statutaire, nombreux sont les curseurs qu’il faut savoir placer judicieusement, et les leviers avec lesquels il faut jouer avec mesure pour espérer obtenir un best-seller. Au bout du compte, un produit industriel véritablement réussi se passe souvent d’explications, puisqu’opérant une synthèse parfaitement équilibrée entre la culture et les aspirations de son public-cible : un look & feel évocateur, une prise en mains immédiate, la pure expression de l’évidence !
Ainsi, on pourrait se demander légitimement si après tant d’années, il existe un processus de conception éprouvé pour garantir un bon design. Comment trouver le cap au milieu de la multitude de paramètres qu’il faut intégrer ? Existe-t-il des solutions pour hiérarchiser les critères et ne pas en oublier certains en chemin ? En réalité, il nous semble important de diviser la problématique du design produit en deux axes fondamentaux, avec d’une part les facteurs culturels & humains, et de l’autre, la dimension technique.
En effet, l’art de la conception de produit s’appuie tout d’abord sur une aptitude simple en apparence, mais qui, en réalité, s’avère être une préoccupation de chaque instant : la capacité à connaitre les humains du quotidien, dans leur diversité et toute leur complexité ! Pour le designer produit, il est primordial d’être capable de décrypter les goûts, les comportements et les styles de vie, d’observer les points communs aussi bien que les singularités des individus, de comprendre quels sont les grands sociotypes, d’être au fait de tous les codes des différents cercles humains, et de connaitre les environnements dans lesquels évoluent les futurs utilisateurs dans la vie réelle.
Naturellement, ces données sont en perpétuelle évolution. Nous avons tous observé à quel point certains changements soudains de paradigmes (pandémie, montée brusque du coût de l’énergie, avènement d’une conscience écologique et éco-conception, etc.), tout comme de simples faits divers retentissants relatés par les médias, ont pu avoir de l’impact sur les aspirations de nombre de nos concitoyens. Jusqu’à chambouler parfois leurs échelles de priorités, et les conduisant même dans certains cas à transformer leurs modes de vies. S’il existe bien sûr des tendances lourdes facilement observables et quantifiables, l’imprévu, l’émergent, l’improbable, s’imposent à tout moment dans ce tableau. C’est pourquoi, en résumé, être un observateur très attentif du monde et des tendances est assurément l’une des clés d'un design industriel réussi.
Ensuite, après avoir questionné l’individu social, questionner l’individu en tant qu’utilisateur permettra au designer de préciser la conception du produit.
Hier, Le Corbusier mettait à raison l’Homme au centre de chacune de ses créations dans son fameux Modulor, soulignant des considérations dimensionnelles et anatomiques. Dans sa continuité, le designer contemporain est spécifiquement centré sur l'expérience utilisateur. Il questionne l’expérience d’usage par de multiples angles d’observation et dans une approche systémique. Les réponses à ces questions constituent autant de points d’une constellation, venant ensemble définir le besoin de l’utilisateur final et dessiner les contours du développement de produit à venir.
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Cependant, comme nous l’évoquions plus haut, l’observation des facteurs humains ne saurait garantir à elle seule une bonne vision produit. Car en effet, parallèlement à ce domaine d’expertise, il existe un second pilier non moins essentiel : le designer doit être un fin observateur des évolutions technologiques. Plus encore, dans le monde d’aujourd’hui où la notion de « phygital » (fusion de « physique » et de « digital) ne cesse de prendre de l’ampleur, il se doit d’avoir la palette de compétences la plus large possible, afin que la phase de conception du projet soit une synthèse réussie entre une pléthore de facteurs souvent hétérogènes.
De ce fait, il est évident que tout créatif pouvant développer son art et ses projets en immersion dans un environnement hybride dispose de considérables atouts pour marier subtilement le style, le design couleurs & matières, le graphisme, la modélisation polygonale, volumique, surfacique, l’infographie 2D et 3D, le web, la R&D, le maquettage et le prototypage mis au point par le bureau d'étude industriel… . De ces va-et-vient entre les différents pôles métiers naissent les processus itératifs qui rendent possibles des projets complexes.
Concernant le processus design et conception, les évolutions technologiques facilitent particulièrement les itérations entre designers et utilisateurs-testeurs lors de la phase cruciale de mise au point du prototype. Par exemple, l’arrivée du prototypage rapide a permis de réduire les délais et les coûts de fabrication d’un prototype. De même, le développement logiciel de prototypes d’applications digitales aboutit à des Interfaces utilisateurs (UI-UX) optimisées. Enfin, grâce à la réalité virtuelle (VR), il est aujourd’hui possible de tester un produit de grande dimension à échelle une, évitant l’ensemble des contraintes liées à une maquette physique.
C’est ainsi que chez Estech, nos espaces de création ont des airs de laboratoires, où foisonnent logiciels de conception et modélisation 3D, machines numériques dernier cri, dispositifs électroniques et numériques Hi-Tech, échantillons, prototypes, maquettes, ateliers de Design Thinking … . Au beau milieu de ce vaste « catalyseur de création », un observateur extérieur pourrait sans doute se sentir perdu ! Nos développeurs de tous métiers et de tous horizons ont, quant à eux, acquis une agilité dans l’art de jongler avec la multitude d’aspects inhérents aux projets modernes, qui s’imbriquent et s’entremêlent au travers de process hybrides, avec comme fil rouge la volonté constante d’offrir une expérience utilisateur la plus satisfaisante possible tout au long du cycle de vie du produit.
Certes, le bon design ne conduit pas mécaniquement à un succès commercial, puisque la promotion, la communication, la distribution, ou encore le positionnement prix (pour ne citer qu’eux) sont des facteurs également déterminants. Néanmoins, un bon design est une condition sine qua non d’un hit.
A l’image des bonnes fées dotant Aurore des plus belles qualités, le designer a la noble mission d’offrir à sa création l’ensemble des atouts qui lui permettront de connaître une belle vie. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » écrivait Nicolas Boileau. Cet adage prend ici toute sa raison, puisque seule une vision claire, et donc clairement exprimée, permet d’articuler chacun de ces fameux atouts, culturels ou technologiques, au sein d’une création porteuse de sens.
Dans un monde moderne en perpétuel changement et où chaque nouveau produit Hi-Tech est doté d’une couche de digital (UI/UX, mais également jumeaux numériques, Metaverse, Réalité virtuelle ou réalité augmentée etc.), la complexité des projets atteint parfois son paroxysme. C’est pourquoi, plus nous avançons dans le temps, et plus l’idée de créer en solitaire s’avère improbable : une grande équipe pluridisciplinaire autour d'un chef de projet est certainement la plus à même d’apporter la mosaïque de dimensions qui sont requises aujourd’hui dans cette quête permanente du « bon design ».
Regroupant au sein d'une même entreprise le savoir faire d'une agence de design produit, un bureau d'étude conception, et des capacités de gestion de projet, Estech accompagne les entreprises industrielles innovantes dans la conception de leurs produits depuis plus de 20 ans
La plateforme d'innovation d' Estech est couverte par le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) et le Crédit d'Impôt Innovation (CII). En nous confiant la conception d'un projet ou bien la conception d'un produit industriel, vous bénéficierez d’un accompagnement sur-mesure et de nombreux conseils avisés. Plus de 170 designers, créatifs, infographistes, modeleurs numériques 3D, maquettistes, prototypistes, plasturgistes et peintres expérimentés sont prêts à donner vie à vos projets. L'entreprise Estech est située dans les Yvelines (78), en Ile-de-France.
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